PLA05-18, carnet de voyage, L'âge de glace 3 x 60

Longyearbyen est située à 78° nord et est donc l'une des localités les plus septentrionales du monde. Elle s'est développée en tant que ville minière, mais compte aujourd'hui environ 2 100 habitants qui vivent et travaillent ici tout au long de l'année, un nombre qui augmente temporairement pendant les mois d'été avec l'arrivée de milliers de visiteurs sur les bateaux de croisière. Ce nombre augmente temporairement pendant les mois d'été avec l'arrivée de milliers de visiteurs sur les bateaux de croisière. Nous sommes arrivés à l'aéroport un peu plus tard que prévu, mais nous avons encore eu le temps d'explorer la ville, d'acheter quelques cartes postales et souvenirs et peut-être de prendre un café avant de nous rendre au port pour embarquer à bord du Plancius. Nous avons été accueillis sur la passerelle par le personnel d'Expedition qui nous a embarqués 10 par 10 sur la passerelle où nous avons été conduits à la réception pour être enregistrés par nos directeurs d'hôtel Michael, DJ et leur assistant Gabor. Nous avons eu le temps de nous familiariser avec notre cabine avant d'être appelés au salon pour un briefing de notre directeur d'hôtel, Michael, qui nous a expliqué certaines des procédures à bord de Plancius, notre maison pour les prochains jours. À ce moment-là, nous avons quitté l'embarcadère et nous avons donc pu profiter du soleil sur le pont avant d'être rappelés au salon pour le briefing obligatoire sur la sécurité donné par notre troisième officier, Luis Oroceo. Il nous a donné toutes les informations nécessaires sur la sécurité à bord du navire et nous a préparés à l'exercice d'embarcation de sauvetage qui allait suivre. Nous avons entendu l'alarme d'abandon du navire et nous nous sommes rassemblés au poste de rassemblement, le salon, vêtus de nos grands gilets de sauvetage orange, la seule fois où nous espérons les porter. Après l'appel, nous avons été conduits aux canots de sauvetage pour voir où ils se trouvaient et comment nous devions embarquer en cas de besoin. Nous nous sommes retrouvés dans le salon pour rencontrer notre capitaine Evgeny Levakov qui nous a expliqué un peu notre prochain voyage et nous avons ensuite trinqué à notre voyage avec du champagne. Nous avons ensuite eu l'occasion de rencontrer le reste de l'équipe de l'expédition, qui nous guidera en toute sécurité ici, au Svalbard, pour ce voyage. Notre chef d'expédition, Michael Ginzburg, nous a donné un peu plus d'informations sur nos projets de voyage. Il nous a montré une carte des glaces et il était clair que la banquise est très au nord cette année et qu'il sera impossible d'atteindre cette ligne de glace lors d'un court voyage de 4 jours. Il était ensuite temps de dîner, ce qui nous a permis de rencontrer nos compagnons de voyage avant notre dernière tâche de la journée qui consistait à récupérer nos bottes en caoutchouc et nos gilets de sauvetage de zodiac dans la salle des coffres. Avec 24 heures de lumière, beaucoup d'entre nous ont passé du temps sur le pont pendant la soirée à repérer des Fulmars, des Guillemots, des Mouettes tridactyles et de minuscules Mergules nains. Ce fut une soirée très agréable à bord.

Notre première matinée de voyage a commencé par le son de la voix de Michael, qui nous a doucement réveillés à 7h15. Bien qu'il y ait un peu de vent et un léger brouillard marin, les conditions étaient très prometteuses. Après avoir visité le buffet du petit-déjeuner, nous avons été appelés dans le salon pour les briefings obligatoires. Comme nous opérons sur le territoire des Ours polaires, il est essentiel que nous comprenions les risques, les responsabilités et les astuces nécessaires pour assurer notre sécurité et celle de la faune. Les briefings ont également expliqué les opérations du Zodiac (petit bateau), de sorte que nous étions prêts à descendre à terre lorsque nous sommes arrivés au lieu de débarquement prévu pour la matinée. Après avoir visionné une courte animation sur le comportement à adopter dans l'Arctique, préparée par AECO, l'organisation des opérateurs de croisières d'expédition dans l'Arctique, nous sommes arrivés sur place. Nous étions à Ny London, sur Blomstrandhalvoya dans le Kongsfjord, au nord-ouest du Spitzberg. Excités à l'idée de commencer notre aventure à terre, nous nous sommes rapidement rassemblés sur la passerelle et nous sommes dirigés vers les bateaux Zodiac. Il y avait un peu de vent et de la houle au niveau de la passerelle, mais nous avons pris notre temps et sommes arrivés à terre (en grande partie) au sec. Nous avons débarqué dans une petite crique, avec deux bâtiments directement au-dessus de nous, et des machines rouillées au-delà. Ce petit ensemble de huttes et d'équipements, appelé Camp Mansfield, a été créé par John Mansfield, un prospecteur qui pensait que le marbre de l'île pouvait être extrait et expédié en Europe pour y être vendu. La guerre et la Grande Dépression ont fait que sa vision n'a jamais été réalisée. Nous nous sommes répartis en groupes de marcheurs et avons commencé à explorer la région. La plupart d'entre nous ont commencé par rejoindre Frigga aux huttes, où elle nous a expliqué l'histoire de l'endroit, nous ancrant dans l'Arctique des années 1910. En fonction du groupe que nous avions choisi de rejoindre, nous sommes partis dans différentes directions à travers la toundra, à la recherche de vues, de faune et d'histoire. Le paysage austère était parsemé de rennes occasionnels, des oiseaux tels que des canards et des skuas ont été aperçus, et la saxifrage pourpre a fleuri sous nos pieds. Trop vite, nous sommes revenus sur la plage de débarquement, dans nos gilets de sauvetage et sur un Zodiac qui nous ramène au navire. Le déjeuner nous appelle ! De retour sur la passerelle, nous nous dépouillons rapidement de notre équipement lourd et nous dirigeons vers le salon ou la salle à manger. Après une courte pause dans l'après-midi, nous sommes arrivés au glacier du 14 juillet, où nous avions prévu un débarquement combiné à une croisière en zodiac. Baptisé Bastille Day par le duc Albert Ier de Monaco, ce glacier est un glacier de marée, avec une langue de glace flottante qui se jette dans la mer et vêle régulièrement des icebergs. La moitié d'entre nous a commencé par un atterrissage sur une bande de toundra en dessous d'une falaise d'oiseaux grouillant de mouettes tridactyles, où nous nous sommes promenés pour admirer la vue, observer les rennes et explorer la région. Une petite carrière naturelle exposée abritait un bassin de fusion et un jardin fleuri, où le draba jaune et la saxifrage pourpre s'épanouissaient à l'abri et au chaud. La toundra elle-même était pleine de petites choses à explorer, avec des plumes, des os, des excréments et des rochers fascinants qui ont tous attiré notre attention. Pendant ce temps, la seconde moitié du groupe a fait une croisière en Zodiac le long du front du glacier, où le bleu de la glace plus ancienne était évident et très beau. Nous avons examiné un petit iceberg, pris des photos sur le thème de l'âge de glace et écouté le craquement de la glace autour de nous, puis nous avons dépassé le site d'atterrissage pour nous rendre sur une petite falaise d'oiseaux où se trouvent des Guillemots rieuses, des Mouettes rieuses, des goélands occasionnels et un Macareux moine solitaire qui se reproduisent dans les endroits les plus sûrs qu'ils puissent revendiquer. La preuve qu'il vaut la peine de chercher un bon site de nidification est venue à quatre pattes, lorsqu'un Renards polaires est arrivé sur les lieux, à la recherche d'un ou deux repas. Portant encore une partie de sa fourrure blanche d'hiver, il était étonnamment petit et d'un gris foncé avec un milieu d'un blanc éclatant. De retour au salon après notre excursion, nous avons bavardé, appris un peu sur les oiseaux locaux et appris de Michael que nous aurions l'occasion de faire une plus longue promenade demain. Le dîner a été bruyant et nous avons continué à retrouver de vieux amis et à nous en faire de nouveaux. Après le repas principal, il y a eu une présentation spéciale pour "encourager" les ours de glace à venir nous rendre visite, avec un groupe qui a animé une session de karaoké à laquelle nous nous sommes tous joints pour le deuxième tour. Tout le monde a bien ri, et nous sommes remontés dans le salon pour continuer à nous rencontrer avant d'aller nous coucher.

Après une nuit tardive pour certains, nous avons été appelés à prendre le petit-déjeuner. Ceux qui allaient participer à la grande randonnée ont eu la possibilité de préparer leur déjeuner pour le mettre dans leur sac avec leurs boissons et des vêtements chauds supplémentaires. Nous avons atterri à Tordenskjoldbukta et les grands randonneurs se sont mis en route, pour ne pas être revus pendant plusieurs heures. Le groupe était nombreux, mais avec Michael, Marie et le docteur, ils étaient entre de bonnes mains. Ceux d'entre nous qui sont restés dans la région se sont divisés en trois groupes : deux groupes de moyenne randonnée et un groupe de balade tranquille. L'un des groupes de moyenne randonnée, dirigé par Frigga, s'est d'abord rendu à l'intérieur des terres, tandis qu'Ali a dirigé un groupe le long de la côte. La promenade côtière était magnifique avec de fabuleuses formations rocheuses, y compris des falaises et des rochers, sur la plupart desquels se trouvaient des Bernaches nonnettes et des Goélands bourgmestres en train de nicher. Ali a cherché des indices et a fait un travail de détective pour découvrir qu'il s'agissait d'un vieux mâle mort à la fin de l'été et qu'il avait été mangé par un Renards polaires. En continuant le long de la toundra, nous avons tous eu la chance de voir des rennes vivants ainsi qu'une grande variété d'oiseaux (Bruant des neiges, Bernaches nonnettes, Bécasseau violet, Eider à duvet, Mouette tridactyle et Grand labbe). Le groupe de l'intérieur des terres a également vu des Bernaches nonnettes et des oies et a pris plaisir à explorer la crête rocheuse avec des vues sur les montagnes et le lac de l'intérieur. Le temps a passé rapidement en profitant des vues sur la toundra plate et la faune et à la fin de l'atterrissage, les deux groupes se sont rejoints et nous sommes retournés au bateau pour le déjeuner. Le plan pour les grands randonneurs était de partir du premier atterrissage de la journée, Tordenskjoldbukta, et d'aller à pied jusqu'au deuxième atterrissage à Alkhornet. Il ne s'agit pas moins de 22 km à parcourir sur l'itinéraire, et 37 personnes au total ont entrepris de mener à bien le projet. La première partie de la randonnée consistait à traverser Daumannsoyra, où, à cette époque de l'année, il y a des zones humides avec beaucoup de faune et de flore. En chemin, nous avons rencontré un Eider à tête grise et de nombreuses Oies à bec court qui avaient déjà trouvé leur lieu de reproduction et que nous avons essayé d'éviter au mieux. À plusieurs reprises, nous avons été approchés et suivis par de jeunes rennes du Spitzberg curieux, ce qui nous a parfois donné tout un spectacle. Nous étions tous impatients de voir à quoi ressemblerait la plus grande rivière traversant notre route, mais en l'absence de fortes pluies et la majeure partie de la saison de fonte étant déjà terminée, nous avons pu traverser sans le grand adoo. Nous avons ensuite mis le cap sur la côte pour la suivre jusqu'à la fin de notre itinéraire, en marchant dans la toundra sur un tapis de saxifrages violets. Lorsque nous sommes arrivés sur la plage, nous avons été accueillis par les vagues de la mer de Barents et par un phoque commun. Comme le vent était faible et qu'il y avait de la neige dans l'air, et que nous avions des margheritas à aller chercher, nous avons décidé d'appeler le zodiac pour qu'il vienne nous chercher plus tôt, et nous avons donc continué à marcher lentement parmi le bois flotté sur le rivage jusqu'à ce que nos héroïques conducteurs de zodiacs arrivent. La journée était assez venteuse et le trajet en zodiac a été long et plein d'adrénaline, avec quelques macareux qui passaient par là. Alors que le navire se repositionnait pour le deuxième débarquement, les grands randonneurs ont continué à marcher. Après quelques heures de navigation, nous nous sommes retrouvés à l'abri de Tryghammna, qui se traduit par port sûr, et l'ancre a été jetée pour que nous puissions descendre à terre pour notre débarquement de l'après-midi à Alkhornet. Le temps s'était dégradé à l'heure du déjeuner, mais il faisait encore bon dehors et la neige tombait, saupoudrant le paysage environnant d'une fine poudre. Les guides du bateau sont partis en reconnaissance de la zone et le débarcadère a été sécurisé pour accueillir les passagers, mais seuls 10 d'entre eux se sont aventurés dans les conditions enneigées. Ils ont eu la chance de bénéficier de l'attention des quatre guides à terre et ont vu des rennes très détendus. Ils ont également écouté les oiseaux qui se trouvaient sur les falaises au-dessus de la corne principale de la montagne. Les mouettes tridactyles et les guillemots passaient constamment pour retourner à leur colonie en altitude et les mouettes tridactyles volaient autour des falaises comme des moustiques. Une fois à bord, des Margherita ont été servies au bar et avec quelques discours non verbaux pour nos charmants hôtes, la soirée a été très joyeuse au bar et la socialisation s'est poursuivie sur le pont arrière avec un barbecue arctique. Il faisait un peu froid, mais avec du Gluwein et des plats chauds, les choses se sont vite réchauffées et nous avons tous passé une soirée mémorable.

Pour certains qui avaient peut-être bu une margarita de trop, le réveil s'est fait un peu tôt ce matin, mais à la fin du petit-déjeuner, tout le monde se sentait beaucoup mieux et prêt à débarquer dans le magnifique St Jonsfjord. Le personnel était déjà là pour nous accueillir et une fois sur le rivage, nous nous sommes répartis dans nos groupes de marche habituels, les grands randonneurs s'arrêtant d'abord à la cabane du vieux trappeur avant de remonter la moraine, tandis que les randonneurs moyens allaient à l'intérieur des terres dans la direction opposée. Le groupe des randonneurs tranquilles s'est rendu à la cabane en longeant la côte et a passé du temps dans la magnifique toundra qui était par endroits recouverte d'un tapis de saxifrage pourpre. Les deux groupes de randonneurs ont atteint le sommet de la moraine et ont eu une vue magnifique sur le sommet du glacier de Gaffelbreen. Après avoir pris de nombreuses photos, il était temps de s'asseoir et d'apprécier le silence de l'Arctique, bien que l'Arctique ne soit jamais vraiment silencieux. Nous pouvions entendre l'eau de fonte s'écouler du glacier, les canards eiders mâles appelaient dans la baie et un Lagopède alpin mâle s'envolait de son perchoir rocheux et passait au-dessus de nous en émettant un étrange bruit de cliquetis. C'était un moment magique au Svalbard. Il était temps de redescendre la moraine et de suivre la pente pour atteindre la plage. Nous avons passé une très belle matinée à explorer les basses terres du St Jonsfjord. De retour à bord, nous avons tous profité d'un déjeuner tranquille pendant que le navire se repositionnait vers Poolepynten, notre lieu de débarquement pour notre dernière excursion à terre. Notre mission pour l'après-midi était de rendre visite aux Morses qui s'échouent souvent sur cette langue de terre basse et, même depuis le bateau, nous pouvions voir qu'ils étaient chez eux. Le premier groupe est bientôt à terre avec les guides et nous nous dirigeons vers la plage couverte de bois flotté, dont la plupart provient des forêts de Sibérie et a voyagé dans la région arctique au gré des courants circumpolaires. Nous avons pu voir des sternes arctiques rassemblées près de l'étang, qui venaient d'arriver de l'Antarctique pour se reproduire pendant la saison estivale. À mesure que nous nous rapprochions du Morse, nous avons formé une ligne contrôlée par les guides et nous nous sommes lentement approchés. Nous pouvions sentir les Morse avant de les voir et lorsque nous nous sommes alignés entre le repère de navigation et la hutte, nous avons pu voir plus de 60 Morse, tous des mâles allongés ensemble en tas. Les femelles et les petits sont actuellement sur la glace de mer à l'est et au nord, car les petits naissent en mai et juin. Ces mâles se contentaient de dormir et de se gratter, mais de temps en temps, l'un d'entre eux essayait de grimper sur le tas et ceux qui étaient écrasés par 1500 kg de graisse grognaient, levant leurs défenses et nous offrant un très beau spectacle. Il y avait également un certain nombre de Morse dans l'eau, ce qui nous a offert un très beau spectacle, car ils venaient nous voir et se battaient ensuite entre eux. Nous avons vu l'un d'entre eux se frayer un chemin vers la mer en se roulant comme une saucisse, une façon facile de déplacer un grand volume de graisse. Nous avons pu voir de jeunes mâles et des mâles plus âgés et matures, qui se distinguent par les bosses sur leur cou, les "bosses", et par des défenses beaucoup plus longues. Ce fut un véritable privilège de pouvoir passer du temps avec ces mammifères marins et d'observer leurs interactions avec le groupe. Les deux groupes ont passé des moments fabuleux avec les Morse, mais ont également apprécié les oiseaux le long du rivage, un guillemot de Brünnich et un phalarope gris en train de se nourrir ont été vus sur le rivage. De retour à bord, nous avons eu le temps de nous réchauffer avant de rendre nos bottes en caoutchouc à la salle des bottes et de nous préparer pour les cocktails des capitaines dans le salon. C'était l'occasion de porter un toast au succès de notre voyage avec le capitaine, Evegeny Levakov, et de remercier l'équipe d'expédition pour son travail acharné lors de ce voyage. Après une séance de photos sur le pont avant, il était temps d'organiser un dîner de célébration qui s'est prolongé jusque tard dans la nuit. Joyeux anniversaire à tous nos invités spéciaux ! Distance totale parcourue lors de notre voyage : Milles nautiques : 380nm | Kilomètres : 703km Au nom de tout le monde à bord, nous vous remercions d'avoir voyagé avec nous et vous souhaitons un bon retour à la maison.