Le retour en Terre François-Joseph

by Oceanwide Expeditions Blog

La Terre François-Joseph était un élément classique de notre programme nordique jusqu'en 2012, date à laquelle nous avons cessé de visiter la région en raison de diverses difficultés liées à la bureaucratie et à la distance. Mais maintenant que les restrictions commencent à s'alléger, nous sommes impatients de retourner dans l'une de nos destinations préférées de tous les temps pour la faune et l'histoire de l'Arctique.

Reprise de nos voyages classiques dans l'Arctique en Terre François-Joseph

Alors que la possibilité de voyager à l'étranger revient peu à peu, Oceanwide Expeditions attend avec impatience de découvrir tous les sites, activités et animaux sauvages que nous pourrions découvrir au cours de la saison à venir. L'une des choses qui nous réjouit le plus est le retour de nos voyages en Terre François-Joseph.

Le rocher Rubini. Photo de Rinie van Meurs.

La Terre François-Joseph était un élément classique de notre programme nordique jusqu'en 2012, date à laquelle nous avons cessé de visiter la région en raison de diverses difficultés liées à la bureaucratie et à la distance. Mais maintenant que les restrictions commencent à s'alléger, nous sommes impatients de retourner dans l'une de nos destinations préférées de tous les temps pour la faune et l'histoire de l'Arctique.

Rinie portant un toast à sa première visite au refuge d'hivernage de Nansen (1994). Photo de Rinie van Meurs.

Pour mettre en lumière ce qui rend la Terre François-Joseph si spéciale, nous nous sommes entretenus avec trois experts qui se sont rendus à de nombreuses reprises dans cet archipel russe : les scientifiques Andrey Volkov et Maria Gavrilo et le chef d'expédition chevronné Rinie van Meurs. Ce qu'ils avaient à dire sur la Terre François-Joseph nous a donné encore plus envie d'y retourner.

L'histoire et les points forts de la Terre François-Joseph

"Je visite la Terre François-Joseph depuis 1992", déclare Rinie van Meurs, chef d'expédition néerlandaise et l'un des plus anciens guides d'Oceanwide, "c'était à bord du m/v Professor Molchanov, le premier navire russe impliqué dans ce secteur, et notre voyage en Terre François-Joseph a été la première croisière d'expédition touristique dans cette région".

L'équipe de l'expédition de 1997 au cap Tegetthoff. Photo de Rinie van Meurs.

Le Molchanov a été l'un des premiers navires d'Oceanwide et Rinie l'un de nos premiers guides. Il fait partie d'OEX depuis sa création au début des années 1990 et a beaucoup de bonnes choses à dire sur la Terre François-Joseph.

Le navire d'expédition "Professor Molchanov" dans la glace de mer à la recherche d'un passage. Photo de Rinie van Meurs.

"Certaines de mes meilleures expéditions se sont déroulées dans cette région", explique-t-il, "une fois, nous avons même trouvé les vestiges d'un dépôt de nourriture perdu lors de l'expédition Baldwin-Ziegler au début des années 1900. Les historiens le cherchaient depuis des années, c'était donc un véritable événement. Nos voyages en Terre François-Joseph ont toujours été très appréciés".

Glacier de l'île Ziegler. Photo de Rinie van Meurs.

Lorsqu'on lui demande pourquoi des voyages aussi bien accueillis ont été interrompus, Rinie évoque les difficultés de la bureaucratie locale à l'époque. Il ajoute que le voyage de deux jours vers la Terre François-Joseph peut rebuter certains voyageurs. Mais comme les restrictions sur les voyages s'assouplissent aujourd'hui, le gouvernement russe s'est montré plus ouvert au tourisme que par le passé.

Vestiges de la cabane d'hivernage (1895-96) de Nansens et Johansen au cap Norvegia. Photo de Rinie van Meurs.

"De plus, les conditions de glace s'améliorent, du moins en ce qui concerne la navigation. Cela nous permet de voir davantage de sites historiques et de faune, qui sont les points forts de la Terre François-Joseph".

Dessin de Nansen et vestiges de sa cabane d'hivernage en arrière-plan. Photo de Rinie van Meurs.

Le scientifique Andrey Volkov abonde dans le même sens : "Le programme d'Oceanwide en Terre de François-Joseph se concentre sur bon nombre de ses meilleurs éléments faunistiques, comme la colonie de Mouettes blanches près de la base russe de Nagurskoye. Les amateurs d'histoire apprécieront également la baie de Tikhaya, où Georgy Sedov a hiverné en 1913-14 lors de son expédition au pôle Nord".

Guillemots de Brunnich au rocher Rubini, Terre François-Joseph. Photo de Rinie van Meurs.

Le Dr Maria Gavrilo, qui dirige le projet Open Ocean pour l'Association Maritime Heritage, ne tarit pas d'éloges sur la Terre François-Joseph : "On y trouve de nombreuses colonies d'oiseaux marins habitées par des petits pingouins, des guillemots de Brünnich et des Mouettes tridactyles, pour n'en citer que quelques-unes", explique-t-elle. "La Terre François-Joseph abrite également les plus grandes populations reproductrices de Mouettes blanches de toute la mer de Brünnich".

Cap Tegetthoff (copie du dessin de Payer au premier plan). Photo de Rinie van Meurs

Elle poursuit en expliquant que les chenaux glaciaires et les polynies (respectivement des fissures et des zones d'eau libre parmi la glace de mer) de la Terre François-Joseph abritent une riche vie marine, comme les baleines boréales. "La Terre François-Joseph est un endroit idéal pour rechercher les morses et les ours polaires, et elle partage d'ailleurs une population commune de ces animaux avec le Svalbard."

Morse à l'île Appolonov, terre François-Joseph. Photo d'Andrey Volkov.

Même le narval, rarement repéré, pourrait apparaître autour de la Terre François-Joseph, explique Maria : "On les voit parfois dans les détroits profonds et les eaux environnantes pendant l'été et le printemps. Et comme les animaux de Franz Josef Land rencontrent rarement des humains, ils restent très sauvages".

Vestiges des huttes "Elmwood" de l'expédition Jackson au cap Flora sur l'île Northbrook. Photo de Rinie van Meurs.

Outre la faune, la Terre François-Joseph recèle de nombreux vestiges historiques : "De nombreuses expéditions s'y sont déroulées", explique Maria, "les visiteurs ont donc la possibilité de découvrir un grand nombre de sites importants sur le plan historique et culturel".

Ancienne station russe, Tichaja Buchta, Terre François-Joseph. Photo de Rinie van Meurs.

Rinie ne dit pas autre chose : "Dans la baie de Teplitz, on peut voir les vestiges d'expéditions italiennes et américaines de la fin des années 1800 au début des années 1900. Au cap Flora, sur l'île Northbrook, vous pouvez visiter une zone où plusieurs expéditions avaient leur base il y a plus d'un siècle. Vous pourrez même voir l 'île Bell, près d'Eira Lodge, où l'explorateur britannique Benjamin Leigh Smith a construit sa station à la fin des années 1800."

Magasin construit par Leigh Smith sur l'île Bell et baptisé "Eira Lodge" en l'honneur de son navire Eira. Photo de Rinie van Meurs.

"La faune et l'histoire, dit-il, c'est pour cela que l'on vient en Terre François-Joseph.

La tombe d'Otto Krisch sur l'île Wilczek. Photo de Rinie van Meurs.

Mais c'est aussi l'incroyable éloignement qui rend un voyage en Terre François-Joseph si unique, explique Rinie. C'est l'un des endroits les plus isolés de notre planète. C'est presque effrayant d'être là. Ce n'est pas un endroit comme les autres dans l'Arctique".

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